Pas de retour aux jours d’avant

Un retour inévitable aux « jours d’avant ? »

La pandémie met en évidence la fragilité de notre organisation économique et sociale. La raison voudrait que l’on prépare « le jour d’après » pour l’améliorer ce qui est encore trop souvent considéré comme un « modèle », et sortir collectivement grandis de cette épreuve. La force  des habitudes, le besoin de revenir à la « normale », et le conservatisme politique pousseront dans un sens opposé. A l’aune de l’absence d’enseignements que nous avons collectivement tirée de l’éclatement de la bulle financière des subprimes en 2008, il est vraisemblable que nous revenions au « jour d’avant. » 

Pourtant, nous avons aussi la capacité d’enclencher localement, sans effroi ni esprit de revanche, les transformations nécessaires. Celles qui nous permettront de mieux vivre demain, et de retrouver la confiance nécessaire à ce que nous continuions à faire société. 

Un service public réorganisé: plus de gens sur le terrain, moins de gens dans les bureaux

La submersion dont a été victime le système hospitalier tient à la baisse des moyens humains et matériels dont l’hôpital public pâtit depuis des années. En parallèle du manque de soignants, cette pandémie met aussi en évidence l’accroissement de la structure administrative, de la bureaucratie dans le champs de la santé. Ne croyons pas naïvement qu’il s’agit d’un cas isolé. C’est le résultat d’un processus constant depuis vingt à trente ans, que nous pouvons aujourd’hui décider de stopper. 

Action sociale, propreté, éducation, sécurité, la bureaucratie s’est accrue quand les moyens de terrain se réduisaient. La Métropole expérimente, depuis une semaine, une simplification en reprenant notre proposition du cumul allocation RSA-revenus pour les plus précaires. Tant mieux, car il est temps de redonner du sens à l’action publique.

Une organisation économique refondée : Produire et recycler localement

La révolution de la production industrielle, annoncées depuis plusieurs années, et consistant notamment à produire localement, tarde à venir. Notre dépendance flagrante sur des produits sanitaires de première nécessité sera-t-elle le catalyseur pour accélérer le processus ? Au-delà de la technique (imprimante 3D) et de la technologie (réseau, robotisation), c’est aussi et certainement la volonté, et le choix de la commande publique qui sont questionnés. 

De la cantine scolaire au recyclage des déchets, nous pouvons choisir de faire localement. 

Le bio n’est pas l’enjeu dans les cantines, c’est le local. D’une façon générale, les pouvoirs publics doivent favoriser l’alimentation du territoire en circuits-courts. Il s’agit de montrer l’exemple (à la cantine), et d’organiser celui-ci avec les producteurs. Et ce circuit-court doit fonctionner aussi dans « l’autre sens », ce qui nous conduit à recycler, ici, 100% de nos déchets. 

La principale industrie sur laquelle la Métropole agit est celle du bâtiment et des travaux publics. Le prisme local devient le fil conducteur de notre action publique. Ainsi, construire sans sable devient une priorité, car celui-ci disparaît. Construction modulaire, construction bois, recyclage du béton et du verre peuvent et doivent devenir les leviers d’une nouvelle industrie locale. A l’identique pour les travaux publics, où il est nécessaire de développer des projets aujourd’hui embryonnaires tels que « plastic road ».

Avec cette ambition, notre proposition consistant à faire de la Ville de Lyon et de la Métropole les premières clientes des entreprises locales innovantes devient une approche simple et efficace d’impacter le développement économique local.  

Instruire et partager le savoir, l’ambition éducative de notre territoire

Le confinement nous a éclairé sur l’inégalité des chances qui mine l’Ecole de la République. Combien d’enfants déconnectés, sans support informatique suffisant, sans connexion ? Là encore, prenons cet éclairage comme un révélateur du manque d’ambition de notre société actuelle pour l’instruction et la transmission des savoirs.

Dès le plus jeune âge, avec un cycle 0-6 ans construit sur pour l’éveil des enfants en s’appuyant sur les progrès des neurosciences. Puis, un cadre scolaire élémentaire grandement amélioré avec, notamment, un péri-scolaire utile, destiné à offrir de la culture générale aux enfants. Enfin, un collège ouvert toute l’année pour créer un lieu dédié aux ados, bienveillants et porteurs de leurs projets. 

Mais l’instruction ne s’arrête pas à l’école, et nous entretenons le goût d’apprendre dans une nouvelle politique culturelle façonnée par la transmission du savoir et des connaissances, au plus près des habitants. 

Un développement massif du télé-travail

Les dernières réticences ont-elle été levées ? Il faut l’espérer. Afin de réduire les déplacements et de gagner en mobilité, nous pouvons à l’échelle de la Métropole faire du télé-travail un levier considérable pour la mobilité, la préservation de l’environnement, la qualité de vie et le rééquilibrage du territoire. Deux conditions pour cela : créer les lieux pour le pratiquer dans les meilleurs conditions possibles, montrer l’exemple avec les acteurs publics. 

La transparence au cœur de la gouvernance

La « fake news » est la scorie nécessaire de la liberté d’expression. Mais elle prospère surtout sur l’opacité et la dissimulation d’informations. A ne pas faire confiance à l’intelligence de leurs concitoyens, nos représentants s’égarent trop souvent dans le plan de communication, le raccourci et la dissimulation. Depuis longtemps, localement, le débat est inexistant, écrasé par l’opacité de la gouvernance locale (certains ajouteront, à raison, la faiblesse des oppositions politiques et des médias). La gouvernance nationale de la pandémie a éclairé, une nouvelle fois, l’inefficacité de cette absence de transparence.

Le renouvellement du personnel politique est une condition nécessaire, mais pas suffisante. Les données publiques devront être demain en libre accès, les nouveaux élus davantage responsables des services qu’ils dirigent,et les minorités politiques mieux outillées pour exercer le contrôle nécessaire.

  Beaucoup souhaiteront le « retour à la normale », certains le refuseront, parfois violemment. Et pour ne pas être pris, encore une fois, dans l’étau ordre public/revendications catégorielles, nous pouvons porter le message qu’un « autre jour d’après » est possible, ici, et maintenant.

Moins de déplacements, plus de mobilité, et une réduction de moitié de la pollution

Greenpeace, comme plusieurs médias, a « oublié » de nous interroger sur nos propositions en matière de mobilité. Nous leur avons donc renvoyé une synthèse, occasion d’un article complet que vous trouverez ci-dessous :

Notre approche consiste à donner des alternatives à la voiture, sur l’ensemble du territoire, pour tous, et ne pas opposer ceux qui viennent tous les jours travailler dans la Métropole, à ceux qui habitent ici.

Dès lors, nous voulons décentraliser la Métropole, fournir des outils pour réduire les déplacements, déployer une nouvelle génération de transports en commun, et intégrer l’entrée du fret par des modes alternatifs sur le territoire : voilà en quoi consistera notre politique de mobilité et de transport sur le territoire.

 

Moins de déplacements, plus de mobilité

Afin de convaincre les utilisateurs des 330 000 véhicules qui entrent tous les jours sur le territoire de la Métropole de se déplacer différemment, nous créerons une cinquantaine de lieux pour stocker les voitures (parc-relais de taille significative), travailler à distance (tiers lieux ou co-working) et donc se déplacer moins, tout en restant mobile. Des lieux que certains articles de presse ont déjà nommé des « hubs mobilité-travail ».

La Métropole prend en charge la création de ces parc-relais qui ne peut incomber aux communes. Elle utilise quand c’est possible les espaces environnants les gares existantes (ex. la gare de Rillieux-Sathonay) ou des lieux nouveaux, pertinents au regard des flux de circulation actuels.

Elle crée les tiers-lieux ou sites de co-working au même endroit. Au regard des activités essentiellement tertiaires du centre de la Métropole, il n’est pas nécessaire que tous ceux qui viennent travailler ici le fassent en même temps. Avec ces tiers-lieux, nous donnons la possibilité de développer significativement le télé-travail en créant des espaces adaptés à celui-ci. Afin de montrer l’exemple, la Métropole, la Ville de Lyon, et tous les employeurs dépendants directement des deux institutions, mettront en place une politique incitative en ce sens.

Dans un rayon de 2 km autour de ces « hub mobilité-travail », nous aménageons les voies de circulation pour permettre aux habitants qui sont dans ce périmètre de les rejoindre avec des modes doux. Pistes cyclables et voies piétonnes sécurisées, trajets de bus adaptés, etc.

Nous développons une nouvelle génération de transports en commun pour connecter ces « hubs mobilité-travail ». Ainsi, nous investirons pour créer 3 lignes d’Aérotram (transport par câble comme à Toulouse), dont vous trouverez en pj les parcours.  Si nous reprenons l’exemple de la gare de Rillieux-Sathonay, elle sera le départ d’une ligne F desservant Cuire (le métro C) par la voie verte, le quartier de l’Industrie, la Grande gare de Vaise (métro D), la Duchère et Ecully. Autant de territoires non connectés entre eux, impossibles de lier aujourd’hui autrement qu’en voiture.

Avec l’Aérotram, nous créons en 4 ans de nouvelles mobilités, permettant de transporter 4 à 5000 personnes par heure et par sens, pour en coût de 20 millions d’€ du km environ (10 fois moins que le métro).

A l’identique, nous utiliserons la Saône comme support de navettes fluviales pour permettre aux échanges entre le val de Saône, le bas des Mont d’Or et le centre de la Métropole de se faire sans voiture. Une flotte de navettes, intégrée au réseau TCL, au départ d’embarcadères qui seront aussi des « hub travail-mobilité ».

Lorsque nous n’apportons pas de solution de transport de commun nouvelle, nous optimisons les lignes existantes en augmentant les fréquences, notamment sur l’Est de la Métropole avec les lignes de tramway T3 ou l’intégration de la ligne Rhônexpress au réseau TCL. A ce propos, nous considérons la concession Rhônexpress comme illégale et nous irons chercher la résiliation devant le tribunal administratif. Après avoir payé 100% de l’infrastructure, il n’est pas acceptable de débourser plusieurs dizaines de millions d’€ pour rompre un tel contrat. Ensuite, la ligne pourra être mieux utilisée pour améliorer la mobilité sur l’Est du territoire et desservir convenablement l’aéroport.

Ces lieux constitueront tous de nouvelles centralités dans la Métropole où des services complémentaires s’installeront, attirés par la présence de ceux qui viendront y garer leur voiture et travailler à distance. En s’installant autour de gares existantes, nous nous donnerons aussi un levier dans les discussions avec la Région et la SNCF pour intensifier les lignes de TER, améliorer le réseau Tram-Train, voire faire émerger un « RER à la Lyonnaise » avec 4 lignes fortes.

Ligne A : de Villefranche ou Tarare/L’Arbresle à Givors/Saint-Étienne ou Vienne 

Ligne B : de Lozanne, Saint-Bel ou Brignais à Bourgoin

Ligne C : de Givors à Ambérieu-en-Bugey

Ligne D : de Bourg-en-Bresse à Lyon

Les « hub mobilité-travail » seront tous équipés avec des solutions individuelles de déplacements : vélo électriques en partage, véhicules en partage, électriques ou non, station de co-voiturage.

 

Afin de faciliter le quotidien des personnes qui utiliseront ces solutions, l’ensemble des outils de mobilité sera utilisable avec une seule carte. Non seulement la relation TER-TCL, mais aussi l’ensemble des moyens disponibles sur le territoire (vélo’v, citiz, bluely, etc.). La Métropole est au coeur de tous ces dispositifs, elle peut donc en coordonner l’utilisation.

Nous portons enfin un projet alternatif au projet « Part-Dieu » visant à régler le NFL (Noeud ferrovoviaire lyonnais), en ayant une approche s’appuyant sur 3 gares : Rillieux-Sathonay, Part-Dieu et Jean Macé-Perrache. Les gares au nord et au sud de la Métropole accueilleront l’essentiel du trafic TER, et la gare de la Part-Dieu sera dédié au TGV. Une navette ferroviaire régulière reliera les 3 gares entre elle. Cette solution est la plus sobre en investissement public, est réalisable en un mandat et contribuera à déconcentrer la Métropole en allégeant le quartier de la Part-Dieu. Elle permettra de réduire la congestion et les retards et annulations réguliers de train, autant de réalités n’incitant pas à utiliser ce mode de déplacement.

 

Améliorer l’usage des transports en commun

Nous disposons ici d’un réseau de qualité qui nécessite pourtant d’être optimisé.

Outre l’intensification des fréquences sur certaines lignes de bus et de tramway, nous pouvons considérablement améliorer son fonctionnement :

– en installant 4 rames de métro sur le ligne D, là où il n’y en a que 2 aujourd’hui alors que les stations sont construites pour 4.

– en instaurant la gratuité pour les enfants (jusqu’à leur entrée au Collège), car il est plus onéreux aujourd’hui pour une famille de prendre les transports en commun que d’utiliser la voiture. Avec cette gratuité intelligente, nous incitons à l’utilisation des transports en commun.

– en développant sur les secteurs les moins denses – haut du 5e, du 9e, Ecully, par ex – un transport à la demande avec une flotte de triporteurs électriques. Nous emmènerons ainsi les personnes vers des points desservis en transport en commun. Nous nous inspirons ici de ce que Chambéry a initié et développé en son centre ville.

– métro progressivement étendu en rythme 24h/24.

– extension de la ligne T6 jusqu’au campus de la Doua.

L’ensemble de nos propositions s’inscrit dans une sobriété budgétaire. Nous estimons à 2 Milliards d’€ l’investissement nécessaire pour réaliser ces nombreuses améliorations, soit 2 fois ce que le Sytral a investi pendant le dernier mandat. Nous avons cette capacité financière sans augmenter les impôts, et sans augmenter le prix du ticket pendant le mandat.

 

Développer l’usage du vélo

Faire entrer Lyon dans les 10 villes de France ayant le meilleur rapport kilomètres de pistes cyclables/population est notre objectif sur ce mandat.

Les déplacements en vélo sont freinés aujourd’hui par un manque de sécurisation. Les responsables locaux ont souvent confondus voies et pistes, considérant qu’en peignant des vélo sur le bitume, cela constituait une réponse suffisante. La démocratisation de l’usage du vélo suppose une sécurisation des parcours pour assurer un cohabitation intelligente avec les autres modes de déplacement. Symboliquement, pour que le personnel politique soit en phase avec ces objectifs, les élus se verront doter d’un vélo électrique de fonction pour leur déplacement au coeur de la Métropole.

Davantage que des primes à l’achat de vélo, où l’expérience nous enseigne que ce sont rarement les plus modestes qui en bénéficient, nous privilégions le développement de vélos en partage, sur l’ensemble du territoire. Nous renforcerons l’apprentissage du vélo à l’Ecole et au Collège, et soutiendrons le développement des « véli-bus » (à l’instar des pédibus) pour permettre aux enfants et aux collégiens de se rendre à l’école en groupe sur des parcours protégés et accompagnés. Les écoles et les Collèges seront naturellement équipés de parc à vélo et autres modes doux.

Les bus seront également équipés de systèmes d’accroche vélo à l’arrière, ainsi que cela se pratique dans d’autres villes dans le monde  (au Quebec notamment) pour faciliter un usage multimodal intégré.

Outre les aménagements évoqués précédemment autour des « hub mobilité-travail », et la politique de sécurisation des axes de circulation avec des pistes cyclables sur l’ensemble du territoire (ainsi de la relation entre Bron et la Part-Dieu par exemple), il sera nécessaire de reconquérir de l’espace au sol. Notre choix de développer le transport par voies aériennes y contribuera. Le développement de parkings dédiés aux riverains en centre-ville aussi. Utile à la marche, cet objectif de reconquête servira bien sûr à développer la pratique du vélo.

Notre ambitions en la matière est particulièrement éclairée par notre projet « Métamorphose » sur Perrache visant à transformer complètement l’axe nord-sud. Pour le détail complet du projet, nous vous invitons à consulter sa présentation en ligne ici.

Ce projet permettra de libérer les quais du Rhône, et de réaliser la première autoroute cyclable de France entre Pierre-Bénite et Tassin. En effet, en sortant la circulation automobile (fortement réduite grâce à notre stratégie mobilité développée précédemment, mais demeurant forte) de cet axe, nous pouvons aménager un axe totalement sécurisé et dédié au vélo qui remontera du sud de la Métropole (circonscription Lônes et Coteaux) vers le nord. Grâce à un tunnel mode doux sous Fourvière, cet axe rejoindra Tassin ou Gorges de Loup. Il permettra également de terminer la Via Rhôna et d’assurer le lien avec le campus de la Doua par les berges du Rhône, et l’ensemble des grands parcs du centre de la Métropole.

Le projet « Métamorphose » coûtera entre 700 et 900 millions d’€, soit l’équivalent d’une année d’investissement de la Métropole. Il est donc aisé à financer au regard des améliorations considérables qu’il apportera pour le territoire.

En complément de ces moyens incitatifs et protecteurs, la vidéo-surveillance installée sur les communes de la Métropole sera réorientée (ce que nous proposerons aux Maires) vers la verbalisation des comportements inciviques sur la route afin de consolider le partage de celle-ci.

 

Changer le rapport à la voiture

L’usage de la voiture demeurera important dans la prochaine décennie, il est illusoire de penser que nous la ferons disparaître en un claquement de doigts. En revanche, nous pouvons encourager son évolution vers un usage optimisé/partagé, réduit, et en circonscrivant au mieux ses nuisances.

Nous développerons sur le territoire le co-voiturage, non seulement en créant de nombreuses stations dédiées, mais aussi en permettant et coordonnant l’émergence d’applications numériques pour le sécuriser et le rendre simple sur des circuits intra-urbain domicile-travail ou travail-travail.

A l’identique, il est de la responsabilité de la Métropole de développer le réseau des voitures en partage, notamment celles qui seront non-thermiques, ainsi que d’encourager les voitures électriques, hydrogène ou d’autres types de propulsion non-carbonée qui arriveront demain. A ce titre, il est temps que la Métropole investisse dans un réseau dense de bornes de recharge électrique sur le territoire, associé au développement de la production locale.

En centre-ville, l’enjeu est également de gagner de la place au sol, d’où notre propositions de parking résidents pour permettre à chacun de stocker sa voiture hors de la voirie.

 

Intégrer le fret dans la stratégie de mobilité et de réduction des émissions carbones

Bien qu’il ne soit jamais évoqué dans les programmes électoraux, le sujet de l’entrée des marchandises en ville fait partie intégrante de notre approche.

Le déclassement de l’autoroute A6/A7 en boulevard urbain devrait d’ores et déjà permettre d’interdire le fret en transit. Ce n’est pas le cas, et c’est que nous ferons.

Le commerce de proximité que nous souhaitons voir perdurer et se développer nécessite d’organiser l’entrée des marchandises en ville autrement qu’avec des camions à motorisation thermique comme c’est le cas aujourd’hui. De nombreux professionnels du transport sont prêts à utiliser d’autres types de véhicule, faut-il encore que l’acteur public accompagne cette évolution. Deux démarches peuvent être entreprises et nous les  expérimenterons :

– une utilisation des transports en commun de nuit, tramway et métro pour acheminer les marchandises en ville.

– une réglementation incitant à l’utilisation de véhicules moins à non polluants pour l’entrée de ces marchandises.

Dans cet esprit, nous nous attacherons également à proposer aux entreprises artisanales pour qui l’utilisation de la voiture/camionnette est essentielle des solutions pour faciliter leur mobilité sur le territoire. Il est devenu de plus en plus difficile pour les habitants de faire appel à ces services, essentiels à la qualité de vie quotidienne. Nous expérimenterons diverses approches, comme des locaux de stockage mutualisés pour réduire les déplacements, le prêt de vélo-cargo électriques en centre-ville, etc.

Nous avons pour objectif, avec cet ensemble de mesures, d’améliorer en profondeur la mobilité sur l’ensemble du territoire et de réduire les déplacements. Concernant les véhicules thermiques, notre objectif est de réduire de 50% leur utilisation au cours du prochain mandat.

Nous nous tenons à votre disposition pour de plus amples précisions.

 

  • Sortie des véhicules polluants :
    • Programmation de la sortie du diesel d’ici la fin du prochain mandat au plus tard, puis de l’essence de toute la métropole avant 2030 (possibilité via la ZFE) ;
    • Extension des restrictions aux véhicules particuliers.
  • Réduction de la place de la voiture :
    • Abandon des projets routiers et autoroutiers et notamment du tronçon périphérique « anneau des sciences » (note : retrouvez l’analyse d’Alternatiba sur ce projet climaticide et extrêmement cher, qui grévera les finances de la métropole sans optimiser le quotidien des Lyonnais·es, imposant de plus un tarif payant pour sa traversée et une destruction de vastes espaces naturels) ;
    • Généralisation de la limitation à 30 km/heure dans la métropole ;
    • Extension des zones piétonnes.
  • Mise en place d’aides pour accompagner les personnes fragiles :
    • Accompagnement à développer les alternatives à la voiture thermique : aides à l’achat de vélos ; aide à l’achat de véhicules électriques ; développement de l’autopartage…
  • Dynamique du vélo (analyse menée en partenariat avec la Ville à Vélo) :
    • Vision du vélo à 2026 ;
    • Création de passerelles vélo ;
    • Lutte contre le stationnement des voitures sur les pistes cyclables ;
    • Création de stationnements vélos ;
    • Prime à l’achat
    • Vélov / MyVélov
    • Autres points notables : ateliers vélos, livraisons, éducation…
  • Dynamique des transports en commun :
    • Augmentation du Budget alloué au SYTRAL ;
    • Développement du réseau, dont prise en compte de l’urgence climatique pour le développement ;
    • Mise en place de tarifs solidaires.
  • Mobilité et santé des enfants :
    • Création de voies piétonnes ou zones à circulation apaisée près des écoles ; aménagement des voies de circulation ;
    • Dispositifs pour faciliter les modes doux : parkings à vélos devant les écoles, pédibus ; éducation au vélo.

Nous avons attribué une note de 0 à 4 pour chaque critère :

  • 0 : Aucune mesure satisfaisante
  • 1 : Programme trop peu ambitieux
  • 2 : Quelques mesures intéressantes mais pas assez nombreuses, ambitieuses, précises
  • 3 : Programme ambitieux mais avec quelques points à améliorer ou à préciser
  • 4 : Programme ambitieux

 

Le coronavirus, révélateur du télétravail pour la Métropole de Lyon ?

Pour éviter à leurs salariés de propager le virus ou d’être contaminés, les entreprises peuvent ponctuellement imposer le télétravail comme le permet l’article Article L1222-11 du code du travail en cas d’épidémie. C’est ce qui est massivement pratiqué en Chine depuis plusieurs semaines et c’est ce qui va probablement se mettre en place dans la métropole de Lyon dans les semaines qui viennent.

Si le télétravail peut apparaître comme un antidote de circonstance aux conséquences économiques du coronavirus, il constitue aussi un véritable levier pour réduire les très nombreux effets négatifs des centaines de milliers de déplacements domicile-travail que connaît la métropole lyonnaise chaque jour :

  • 142 heures de bouchons par an, soit plus de 3 semaines de journées travaillées perdues (1) ;
  • un dépassement systématique et persistant de la pollution de l’air au dioxyde d’azote depuis 10 ans (la Métropole de Lyon a été condamné récemment par la Cour de justice de l’Union Européenne) (2) ;
  • une accidentologie accrue (50% des accidents du travail mortels sont dus aux accidents de la route). (3)

S’organiser pour travailler à distance permettrait de répondre efficacement aux différentes épidémies de grippe, mais aussi aux épisodes de circulation alternée, aux grèves, aux intempéries et aux travaux, qui, de façon cumulée, constituent un nombre de jours importants où la circulation automobile est problématique.

100%Citoyens veut démocratiser les nouvelles formes de travail (télétravail, coworking) à travers plusieurs actions phares :

  • doter la métropole de 50 hubs de travail à distance, aux portes de la métropole,
  • permettre à une partie importante de ses agents de pratiquer le télétravail à domicile et dans des tiers-lieux,
  • lancer un vaste défi métropolitain sur le télétravail pour sensibiliser les employeurs publics et privés à pratiquer le télétravail ;
  • inciter les employeurs à pratiquer le télétravail (crédits carbone, certificats d’économie d’énergie, réduction de la taxe transport, etc.).

Très efficace en cas de crise, le télétravail l’est aussi en temps normal. C’est un levier de performance économique et environnementale pour les entreprises et les collectivités publiques.

Contact Jean Pouly : rédacteur de la note / 06.34.18.09.16
contact presse : 06.35.15.03.19
contact@100pour100citoyens.fr

 

Retrouvez nos propositions sur notre chaîne Youtube
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(1) https://www.leprogres.fr/rhone/2020/01/29/les-lyonnais-ont-perdu-142-heures-dans-les-bouchons-en-20192

(2) https://www.lyoncapitale.fr/actualite/pollution-de-l-air-a-lyon-et-11-villes-la-france-condamnee/?fbclid=IwAR3lmESVddOcx5cZRWBDQROHSFI-JD0rbk8HhHHTLyNJzz-LTJUnPOUpRCw3

(3) https://www.ameli.fr/entreprise/sante-travail/risques/risque-routier/risque-routier

 

 

 

Projet Métamorphose pour faire tomber le mur de verdun

Le mardi 25 février 2010, Denis Broliquier et Eric Lafond ont présenté le projet Métamorphose.

Perrache, sans mur de Verdun, pour une dynamique positive d’un projet pensé pour la ville et ses habitants !

 

Dans le respect de l’histoire et de l’identité des lieux ce projet est solidement implanté entre nature et culture.

C’est un quartier retrouvé, une ville qui change d’image, une respiration, une double perspective Rhône-­Saône, la place Carnot agrandie de 11 000 m2 et une reconquête des berges du Rhône en rive droite .

Multi-­‐modalité : toutes les fonctions actuelles sont conservées, améliorées, enrichies. Train, tram, métro, bus, cars et aérotram.

Un tunnel « mode doux » et transports en commun sous Fourvière permettra une liaison Perrache / Gorge de Loup.

La voie souterraine routière permet de libérer totalement la rive droite du Rhône du trafic et de la densité autoroutière et de recycler les pollutions.

Avec une sortie en rive gauche c’est une jonction au périphérique à Saint-­‐Fons puis la connexion à l’A450 dans un secteur qui n’est pas un centre urbain.

Un parc urbain sur 6 kilomètres de long, en rive droite du Rhône reliera les nouveaux parcs créés à ceux existants

Notre projet est une forme élégante et pertinente de « bouclage du périphérique », sans l’Anneau des Sciences.
Il n’y aura pas d’échangeurs en zones nature ou proches de secteurs sensibles.

C’est moins de pollution de l’air, des espaces verts en pleine terre et des jardins partagés. Les constructions en îlots jardins seront le gage d’une qualité de vie sur la durée.

Un budget qui reste modeste au regard des améliorations apportées. Un projet basé sur la transparence et l’implication citoyenne.

Si vous souhaitez recevoir le projet complet (enfin télécharger ou le consulter en ligne) merci de bien vouloir nous laisser vos coordonnées en utilisant ce formulaire.
Merci

Les trottinettes électriques bientôt taxées à Lyon ?